Nosferatu le vampire

Au même titre que Le cabinet du docteur Caligari (Robert Wiene, 1920), Nosferatu est une des pierres angulaires de l’expressionnisme allemand. Décortiqué dans les facs de Cinéma, il a fait l’objet d’une réinterprétation tardive signée Werner Herzog (Nosferatu, fantôme de la nuit, 1979), avec Klaus Kinski dans le rôle du prédateur. Bien sûr, on pourrait pérorer des heures sur la radicalité esthétique du Nosferatu de Murnau, son jeu sur les perspectives, l’apparent minimalisme de ses décors ou sa façon de sculpter les ombres, mais ce serait oublier qu’il tient tout entier sur les épaules de l’inquiétant Max Schreck. Ses traits anguleux et l’étrangeté de son physique font du Comte Orlok (nommé ainsi pour éviter des problèmes de droits vis-à-vis du Dracula de Bram Stoker) une pure incarnation horrifique, qui a durablement marqué l’Histoire du 7ème Art.

Alan Deprez
(réalisateur, journaliste et critique cinéma : Mad Movies, Postap Magazine)

Le Vidéo Club de Russ - Un « billet d’humeur » de Russ Lechou, sous la forme d’une courte vidéographie des œuvres sélectionnées (éditions VHS belges et françaises).
Je ne connais qu’une seule édition VHS française de ce film, mais il doit bien évidemment en exister d’autres. Elle provient de chez Films sans Frontières et fait partie de la collection « Les Films du Siècle ».